La dyslexie-dysorthographie, aussi appelée TSLE (trouble spécifique du langage écrit) est un trouble spécifique et durable ralentissant ou empêchant l’acquisition et l’automatisation du langage écrit (lecture, production d’écrit, orthographe), de manière appropriée (précision et vitesse), chez un enfant ou une personne normalement intelligent(e), indemne de problèmes sensoriels (vue, ouïe), moteurs (IMC) ou psychologiques. Ce trouble n’est pas non plus dû à un environnement familial ou socio-culturel peu stimulant ou à une pédagogie inadaptée. Les capacités de compréhension à la lecture, la reconnaissance des mots et des lettres, la lecture orale et les performances dans les tâches nécessitant la lecture peuvent toutes être atteintes. Ce trouble spécifique de la lecture s’accompagne fréquemment de difficultés en orthographe (dysorthographie) qui persistent souvent à l’adolescence et à l’âge adulte, même si des progrès en lecture sont remarqués et ce malgré une rééducation intensive. Ces troubles ont donc des répercussions dans l’apprentissage de toutes les matières.
Néanmoins, tout enfant qui lit et/ou orthographie mal n’est pas nécessairement un enfant atteint de dyslexie ! Seul un diagnostic posé par des professionnels spécialisés en attestera. La dyslexie toucherait environ 5 à 10% de la population (2 élèves par classe !), davantage les garçons que les filles.
Comme les autres troubles spécifiques d’apprentissage, mal prise en charge, la dyslexie-dysorthographie peut provoquer un retard scolaire important voire un décrochage scolaire et/ou professionnel alors que l’enfant, le jeune, l’adulte dyslexique dispose de toutes les capacités à se construire et à réussir.
N’ayant pas (suffisamment) automatisé les bases du langage écrit, l’élève dyslexique-dysorthographique est obligé de consacrer en permanence une partie non négligeable de son énergie cognitive à l’accomplissement de ces tâches, ce qui engendre un surcroît de fatigue ralentissant l’apprentissage de nouvelles matières, à l’opposé de ses condisciples.
Il existe trois types de dyslexie selon la voie de lecture touchée.
On distingue ainsi :
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à interroger le neuropédiatre qui a diagnostiqué votre enfant, la logopède qui le suit, à vous référer à de la littérature.
Ce qui est important à retenir, est que toute mauvaise lecture génère des erreurs de sens, de compréhension. D’où toute l’importance de permettre à l’enfant dyslexique d’accéder au sens des consignes, des textes par leur oralisation.
Mieux qu’un discours pour comprendre l’importance de la lecture pour accéder au sens, prenons la phrase : « Une amie a jeté des pâtes dans la soupière. »
Il existe de nombreux signes d’alerte ou caractéristiques d’un TSLE. N’oublions à aucun moment qu’est suspect de dyslexie tout enfant, tout élève qui ne présente aucun trouble de compréhension mais qui vous semble en « décalage » par rapport aux enfants de même âge, qui reste plus lent, qui peine à lire et à écrire, qui fait des fautes « qui ne sont plus de son âge », ou inexplicables suite aux nombreuses heures de travail fournies, qui ne progresse que trop peu, ….
Le diagnostic est indispensable pour savoir ce dont l’enfant aura réellement besoin.
N’oublions pas qu’il y a autant de manifestations de la dyslexie que de dyslexiques. Pour le découvrir, nous vous invitons à visionner ce petit film réalisé par l’association Puissance Dys .
Depuis toujours de nombreux dyslexiques ont marqué leur passage dans l’histoire et ce malgré, ou grâce à leur dys-férence. Plus d’un n’aurait jamais osé miser sur eux et pourtant ils regorgeaient tous de créativité, d’intelligence, de persévérance bien souvent ignorées ou non reconnues ! Osons croire en les capacités de nos enfants « dys » !