Etudier et passer son permis de conduire peut constituer un sacré défi pour les personnes présentant des troubles de l’apprentissage. Les troubles « dys » peuvent entraver les apprentissages scolaires et ont également des répercussions pour l’obtention du code de la route (théorique) et l’examen de la conduite (pratique).
Pour le théorique, les difficultés pour l’apprentissage et la réussite de l’examen peuvent être :
Pour le pratique, les principales difficultés rencontrées sont :
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L’épreuve théorique est intégralement réalisée sur ordinateur avec un casque audio et dure environ 30 minutes. Vous recevrez une série de 50 questions en rapport avec des situations de circulation réelle. Pour réussir vous devez obtenir un minimum de 41 points sur 50. Les questions sont énoncées oralement et apparaissent à l’écran de l’ordinateur. Il s’agit de choix multiples. Après l’énoncé de chaque question, vous disposez d’un temps de réflexion de 15 secondes maximum pour faire un choix parmi les réponses proposées. Il n’y a qu’une seule bonne réponse par question.
Pour une partie des personnes « dys » le fait que chaque question soit lue est un aménagement universel suffisant pour leur permettre de réussir cette épreuve.
Après deux échecs (ou un multiple de 2), vous serez obligé de suivre 12 heures de cours théoriques en auto-école avant de pouvoir faire une nouvelle tentative. A nouveau, pour certaines personnes « dys », suivre ces 12h de cours pendant lesquelles tout le code de la route est expliqué oralement et visuellement avec des vidéos et des photos peut être une solution qui permettra de réussir l’examen.
Si les difficultés persistent malgré ces aménagements ou si le candidat le souhaite dès sa première tentative, les personnes rencontrant des difficultés de compréhension ou de lecture peuvent présenter l’examen théorique ainsi que le test de perception des risques en session spéciale (Arrêté royal relatif au permis de conduire – voir l’article 32 §5). Les candidats seront alors assistés par un examinateur qui leur fournira les explications nécessaires à la compréhension des questions. L’examen théorique ne peut se faire en session spéciale (à l’oral) que dans les cas où le candidat fournit un certificat ou une attestation complétée par un centre psycho-médico-social, un institut d’enseignement spécialisé, un centre d’observation et de guidance ou d’un centre d’orientation professionnelle. Cette attestation peut aussi être délivrée par d’autres organismes désignés par le Ministre wallon, le candidat peut s’adresser au centre d’examen pour obtenir une liste de ces organismes autorisés. Le candidat qui rentre dans les conditions pour participer à une session spéciale mais qui n’est pas dans la possibilité d’obtenir l’aval d’un des organismes susmentionnés peut également s’adresser au service permis de conduire du Portail de la Mobilité en Wallonie. En effet, sur base de justificatifs médicaux, ils peuvent établir des attestations nominatives pour ces cas spécifiques.
ASTUCES pour vous aider à préparer l’examen théorique :
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Pour l’épreuve pratique du permis de conduire, c’est-à-dire l’épreuve de conduite, on considère que la dyslexie sans comorbidité est moins handicapante que lors du passage de l’épreuve théorique du code de la route. Si le processus de réussite au permis est moins facile lorsque l’on a un trouble dys, il n’en reste pas moins accessible.
En revanche, les personnes dyspraxiques auront plus de difficultés à passer cette épreuve pratique. Elles auront du mal à coordonner, planifier et exécuter leurs gestes. L’apprentissage peut donc s’avérer extrêmement long pour beaucoup voire impossible pour certains. En effet, les capacités déployées par la personne pour manipuler la boite de vitesse ne lui permettent pas, au fur et à mesure de l’apprentissage, de libérer son attention pour regarder, analyser et comprendre l’environnement. Le passage sur boite de vitesse automatique est fortement recommandé. Cela lui évitera de la surcharge et donc de la fatigue inutile, des difficultés de coordination, d’avoir une progression lente voire nulle par moment et donc d’être découragé. La boite de vitesse automatique engendre aujourd’hui encore quelques résistances, pourtant, nous connaissons son intérêt.
Le jour de l’examen, prévoir d’échanger avec l’inspecteur, le sensibiliser en accord avec le candidat sur les éventuelles difficultés : par exemple en cas de problèmes de latéralisation montrer la direction avec la main en même temps que l’on cite droite ou gauche.
Passer le permis de conduire en Wallonie
Passer le permis de conduire à Bruxelles
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Accompagnement ergothérapique de l’adulte dyspraxique dans l’apprentissage de la conduite automobile
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